食いだおれ人形 - kuidaore-ningyô - la poupée bouffer-à-en-tomber

Pantin animé prénommé Tarô, vitrine d’un restaurant d’Osaka (1950-2008), étant parvenu au rang de symbole de la ville, actuellement à la recherche d’un nouveau propriétaire suite à la fermeture de l’établissement. La nouvelle de sa disparition, largement reprise par les médias qui n’ont pas peur de dénoncer des faits graves, a profondément attristé les habitants du Kansai qui resteront longtemps marqués par cet évènement-clé de l’année 2008. Encore un objet familier datant de l’époque heureuse d’un Japon prospère qui disparaît, mais c’est aussi un signe que les temps changent inéluctablement, on-n’y-peut-rien-que-voulez-vous, versons quelques larmes à la nostalgie et passons à autre chose. Le principe du commerce était d’exploiter l’image de « cuisine du Japon » de la ville, le proverbe voulant que les habitants de Kyoto se ruinent en vêtements, ceux d’Osaka en nourriture, et ceux de Tokyo en boisson ; mais c’est la mascotte, parvenue à la réputation suprême et non questionnable de yûmei (célèbre, reconnu), qui a accaparé toute la gloire, les touristes faisant volontiers le déplacement pour se faire photographier à côté de l’automate, mais dédaignant le restaurant lui-même. Si celui-ci a fermé ses portes, Tarô continuera peut-être sa fonction d’ambassadeur d’Osaka, fort de son expérience passée (il a par exemple participé au vol inaugural de l’aéroport du Kansai en 1994) et avec l’aide de sa famille (il a un père, Oyaji, et un frère, Jirô).